l’idée est née en 1994 !
Un après-midi ensoleillé à Londres, Béatrice, Dro et Laurence se retrouvent à Finsbury Park, les discussions vont bon train et ces trois là finissent par se dire qu’il manque un festival à leur ville : MARSEILLE.
“On commence à noter une programmation sur un bout de papier, avec Prince, Rage Against The Machine, etc... On avait le festival Glastonbury comme rêve !”
Le soir ils rentrent avec une bouteille de champagne sous le bras et se disent...
“Voilà on a trouvé notre métier”
Tout se fait dans le désordre et prend du temps mais la première édition arrivera 5 ans plus tard à l’Espace Julien avec comme désir d’offrir à la scène hip hop marseillaise un évènement qu’elle n’avait pas, et faire plaisir aux gens de cette génération.
PSY 4 DE LA RIME, FONKY FAMILY, TROISIÈME ŒIL... une programmation qui fera de cette 1ère édition un véritable succès avec en prime un triplex entre New York & Paris. À une époque où internet se vivait en bas débit, fallait oser !
“Ce festival fou, dingue et complètement réussi…”La programmation de l'édition
La Marseillaise – mars 1999
“Si on avait écouté les gens du milieu à l’époque, on n’aurait rien fait.
Ça paraissait effrayant dans leur bouche” Béatrice Desgranges
“Marseille s’enrichit d’un nouveau grand festival avec la deuxième édition.”
Musique Info Hebdo – mai 2000
C’est donc dans une atmosphère DIY que l’équipe monte une seconde édition qui ne ressemble déjà pas à la première. Fort d’une nouvelle production dédiée au hip-hop français, la soirée “Dream Team de Mars” qui signa le plus gros remplissage en 2000, l’équipe de Marsatac s’empare d’un nouveau lieu, inscrit la musique électro à la programmation et lui consacre une salle dédiée. Marsatac Connexion Festival 2000 dessine les contours de son futur.
Racines communes, outils de production partagés, la cohabitation de ces genres musicaux en un même événement était pour Dro (programmateur du festival jusqu’en 2017) une évidence. Le pari d’un mariage sans clivage n’était pas si fréquent à l’époque !
Petit couac, cette édition aurait pu signer la fin prématurée du festival avec de lourds problèmes de fausse billetterie mais finalement il y aura bien une 3ème édition !
Rebond in extremis en année 3, le festival retourne à l’Espace Julien. Naviguant toujours entre hip hop et électro, la ligne artistique du festival affirme sa double identité et cette édition assoit Marsatac dans le paysage local drainant un public conquis.
Conscient de soigner son image et de se forger une identité propre, le collectif Tous des K (réalisateur des clips d’IAM) entre dans la danse et filera la métaphore de l’invasion, que le festival porte en son nom.
“...pour moi le festival était évidemment féminin… et on avait retrouvé de vieilles affiches de films des années 50’s...” Didier Derrouin - TDK
Marsatac, représenté par trois géantes enjambant la ville et ses passerelles de bétons, donne le ton, celui-là même qu’il ne cessera d’avoir des années durant.
“Pour sa troisième édition, Marsatac, le plus gros festival hip-hop marseillais, alternera hip-hop et musique électronique”La programmation de l'édition
Musique Info Hebdo – mai 2001
Ca devait être l’année de la consécration ! Eté 2002 le festival ouvre ses portes à guichets fermés. La promesse du voyage est idyllique, la météo, en revanche, moins clémente.
“Le festival des musiques nouvelles et des cultures urbaines avec la crème de l’électronique européenne…”
Le Nouvel Observateur – août 2002
Au large de Marseille, sur l’ile de Ratonneau, entre les murs de l’hôpital Caroline, haut lieu du patrimoine historique de la ville, Dj Mehdi aura beau monté sur scène ce 9 août 2002, ses vinyles n’y tiendront pas ! Le vent souffle, la tempête se lève et contraint toute l’organisation du festival à se résoudre à une annulation.
Un huissier est dépêché sur place pour constater que le festival ne peut se dérouler. Le petit Zodiac qu’il emprunte brave d'énormes vagues. Il se fera un tour de rein… et prononcera l’annulation.
Malgré une mer démontée, il faudra rapatrier tout le monde (avec le renfort des bateaux de la douane), ranger les scènes et raccompagner les artistes. Après cette épopée, l’équipe - dépitée - finira sur le toit terrasse d’un hôtel du Vieux Port où ils croiseront des festivalier.es plus motivé.es que jamais à faire la fête.
Épique !
Une première édition au J4 après des mois de remous de lieux en lieux. Peu de gens s’en souviennent mais cette édition devait se tenir à l’hippodrome Borély avant d’être déplacée au Palais Longchamp pour finalement s'amarrer dans la dernière ligne droite au J4.
“Le festival marseillais s’impose comme l’un des meilleurs festivals de musiques électroniques français depuis maintenant cinq ans.”
Trax – juin 2003
Mais qu’est-ce que le J4 ? Une vaste esplanade à fleur d’eau, à la jonction entre le Vieux-Port et le port industriel, un point de vue saisissant sur la rade marseillaise. Un espace qui, depuis, a été habité par le Mucem.
Août 2003, été de canicule, été de toutes les revendications, les intermittents manifestent fortement et la menace de ne pouvoir ouvrir les portes plane !
La fête sur le J4 devant se terminer tôt, Marsatac joue les prolongations deux soirs durant à l’Espace Julien et au Dock des Suds, les afters font leur apparition… on a toujours su faire la fête chez Marsatac !
FUN FACT : Un festivalier bien décidé à ne pas payer son billet d'entrée est arrivé à la nage du Pharo. Impressionné par la performance sportive, il passera la soirée gracieusement sur le festival.
Le festival quitte les mois d’été pour poser ses valises à la rentrée. Un format qui lui permet de trouver son public, et une temporalité porteuse qui le suivra pendant 12 ans.
Marsatac s’acoquine pour la première fois avec Tabas. Street artiste de talent, il sera jusqu’en 2014 l’homme derrière les affiches de Marsatac et, pour sa première année, il crée un monstre qui déferle sur Marseille. L’invasion continue.
Cette 6ème édition s’ouvre à d’autres styles musicaux (coucou le rock) et enfonce le clou des afters pour une édition qui conquit Marseille et sa région.
FUN FACT : L’affiche de cette édition aura coûté un petit passage dans la camionnette des policiers et une contravention pour collage intempestif sous la passerelle du Dock.
“Le festival Marsatac s’affirme d’édition en édition comme un des sommets de la programmation musicale phocéenne.”La programmation de l'édition
Le Monde – septembre 2004
Septembre 2005, une nuit d’orage. 15 jours avant le début du festival, le Dock des Suds part en fumée dans un incendie provoqué par la foudre obligeant le festival à - très vite - organiser et communiquer ce changement en direction… du J4.
Septembre oblige : chapiteaux, circulation repensée et aucun artiste déprogrammé pour une édition (re)montée en un temps record. Un tour de force qui forgera l’expérience de production de l’équipe et qui sera salué par tous !
C’est aussi la première année d’un nouveau projet : les échanges musicaux avec la Grande Albion. La Scène UK arrive au Cabaret Aléatoire (Friche Belle de Mai) pour une date dédiée en ouverture du festival, quand Marsatac débarque à Glasgow pour une soirée 100% marseillaise, avec dans ses valises : David Walters, Danton Eeprom, Jack de Marseille et Gantelmi feat. Mc Soom T.
“Déjà la septième édition, dont les plateaux mélangent toujours habilement hip hop de pointe et électro efficace. Comme l’organisation est aussi impeccable, vous avez là un des plus pertinents festivals de notre pays.”La programmation de l'édition
Trax – juin 2003
“Vu la qualité et le succès de cette édition, il pourrait intégrer un jour le peloton de tête, aux côtés des Transmusicales, son modèle, ou des nuits sonores.”
Libération – octobre 2006
Cette 8ème édition marque un tournant dans la vie de Marsatac. La programmation s'étoffe, le nombre de dates aussi et les artistes invités font entrer le festival dans une autre dimension, à l’image de Public Enemy.
Arrivés en avance sur Marseille (en ayant perdu la moitié de leurs affaires à l’aéroport), les Public Enemy arrivent la veille de leur passage sur le festival, font des auto-tamponneuses avec les festivaliers et s’invitent sur la scène pour électriser le public qui n’en demandait pas tant ! Leur passage sur scène le lendemain reste encore dans les mémoires de toute l’équipe et des festivalier.es.
Dans le désordre, cette cuvée 2006 voit également la seconde édition des échanges avec l'Angleterre (direction Brighton cette fois-ci) mais également des dates en région, dans des cinémas, des befores à la place de Lenche et des afters. Marsatac boulimique ne tient pas en place !
La programmation de l'éditionUn concert d’électro-acoustique dans une église, des pommes en guise d’objets de promotion, Mos Def en skate dans la rue Saint Ferréol, cette édition ressemble fort à un Kamoulox mais, à bien y regarder, tout cela est parfaitement cohérent et fort logique.
“C’est ce que l’on voulait faire, ce grand écart entre un pionnier octogénaire de la musique électronique (ndlr : Pierre Henry), et Mos Def. Le lien est dans la production, dans le collage sonore, dans la réalisation. Je voulais montrer ce panel-là. Ces courants-là sont censés être antagonistes, mais, en vérité, ont tout en commun” Dro - programmateur
Cette édition fait mouche avec un record d’affluence, une programmation saluée par tous.tes, des collectifs de vjing invités, un échange avec Manchester réussi.
Marsatac a 10 ans et Marseille vient de remporter la Capitale Européenne de la Culture pour l’année 2013 ! Marsatac se sent alors pousser des ailes, et se lance, à la faveur de belles rencontres et d’ancrages personnels en Afrique de l’Ouest, dans l’organisation, à Bamako, d’une résidence entre artistes marseillais Alif Tree, David Walters et maliens Issa Bagayogo, Ahmed Fofana, Neba solo… De ces échanges, naît le projet Mix up (ensuite rebaptisé Mixatac) qui donnera lieu à la création d’un répertoire inédit et à une série de concerts à Bamako, Amiens, Paris et Marseille.
Sur le festival, une 3ème nuit spéciale groove/afro beat est ajoutée. L’Afrique est à l’honneur le temps d’une soirée incandescente avec les lives de Seun Kuti, Tony Allen, mais aussi de Manu Dibango qui offrit aux bénévoles un petit concert de saxophone improvisé au coucher du soleil - un moment hors du temps.
2008, c’est aussi la première année du programme Marsatac Durable et Solidaire. Petit programme deviendra grand et permettra au festival de limiter son impact environnemental et de décupler son impact sociétal.
“Dix éditions déjà que l’ovni Marsatac défriche le must des musiques émergentes au crépuscule de l’été phocéen, ça se fête !”La programmation de l'édition
Les Inrockuptibles – octobre 2008
En perspective de l’année Capitale Européenne de la Culture (2013), le parvis du J4 est en travaux et Marsatac doit quitter ce bel écrin qui lui va si bien. Retour au Dock des Suds donc.
2009 est l’année de toutes les rencontres artistiques, créations et échanges avec l’étranger. Marsatac a la bougeotte et ne se prive de rien.
Surtout pas de plateaux inédits comme celui de Rachid Taha & Friends (dont Mick Jones des Clash), ou encore Franz Ferdinand qui rencontre l’Orchestre Poly Rythmo de Cotonou, le temps d’une création unique et singulière.
C’est aussi du côté de Beyrouth que Marsatac ira pour créer son second Mixatac sous la houlette de Rodolphe Burger, mais aussi de Gênes et de Manchester, pour une création avec Nitin Sawhney.
Une 11° édition, faite de milliers de bons souvenirs, un Raekwon échappé du Wu Tang Clan, qui a littéralement retourné le public, venu en masse (à l’image de l’affiche), un Etienne de Crecy monumental, et tant d’autres !
Le festival fait son premier bilan carbone et développe encore son programme Développement Durable & Solidaire.
“Événement incontournable de la rentrée, le grand et joyeux festival marseillais élargit encore son spectre mais n’en perd pas sa gouaille habituelle. Un casting impressionnant pour secouer la cité phocéenne durant 3 jours au Dock des Suds.”La programmation de l'édition
Télérama – septembre 2009
Haut lieu de culture et d'histoire de la cité phocéenne, la Friche la Belle de Mai, cette ancienne usine de tabac, reconvertie en lieu de fabrication artistique et culturelle, accueille pour la première fois Marsatac et permet à son public nombreux, de découvrir son architecture alambiquée.
Après un gros travail de mise en conformité de certains espaces, le festival pose ses enceintes pour 3 jours, dans 3 salles et s’amuse dans les méandres des bâtiments, invente des circulations et habille ce nouvel écrin de béton à qui il faut peu pour en sublimer les contours.
Plus urbain que ça tu meures?
Ca tombe bien car, côté visuel, débute le cycle RIOT de la communication Marsatac. 3 affiches créées par Tabas et toutes reliées entre elles sous ce même thème.
Marsatac avance masqué mais sait très bien où il va !
C’est aussi cette année-là que Marsatac débarque sur un petit réseau social : Facebook.
Marsatac bien installé à la Friche voudrait bien pousser un peu les murs, car oui pour la deuxième fois de son histoire (la première était en 2002 sur le Frioul) le festival affiche complet les 3 soirs.
Marsatac scénographie son festival dans les moindres recoins. Souvenez-vous de cette rue intérieure, couloir sombre qui laisse échapper de ses enceintes des “ordres” à la fois étranges et saisissants.
Et sur le mur de la cour Jobin les festivaliers qui catapultent des sms depuis un lance-pierre numérique ! Le “sling-shot” fait écho au visuel tout aussi frondeur de Tabas, poursuivant sa déclinaison de la rébellion festive...
Tout un programme !
Le public est conquis, et les artistes ne boudent pas leur plaisir et donnent de la voix : au top, Xzibit qui, à la fin de son concert, sort et entend la Fine Équipe jouer. Quelques minutes plus tard, on le retrouve sur leur scène en train de rapper sur leur set improvisé, totalement magique ! Mais aussi le magnifique live d’Antony Joseph, l’aérien Cascadeur, le rare Théophilus London. 40 artistes et rien à jeter !
"La 13° édition confirme le succès de cette manifestation, dont l’objectif est de donner une vision à 360 degrés des musiques “électroniques” : hip-hop, électro, rock, techno, dub… et l’ambition d’offrir au public du son qui cogne dur pour transformer les fins de soirées en petites émeutes musicales.”
Le Monde – octobre 2011
A son tour, la Friche se prépare à accueillir Marseille-Provence 2013 et Marsatac ne pourra pas y revenir avant 2014. Mais avant de refermer les portes de cette 11° édition, petit détour par le Palais Longchamp voisin où, le dimanche en journée, main dans la main avec Aires Libres, les festivaliers terminent un week-end de fête et de sons, allongés dans l’herbe.
Marsatac se dédouble et file à Nîmes dispenser beats et bpms ! Résultat des courses, nouveau record d’affluence : 35 000 personnes sur 7 dates.
C’est aussi le dernier épisode de Mixatac avec cette fois le Maroc et le groupe marseillais chouchou du festival Nasser. Marsatac emmène sa création sur une tournée au Maroc, au festival Gnaoua d’Essaouira jouer devant des dizaines de milliers de jeunes marocains, à Marrakech et à Rabat, royal !
Le festival crée sa première appli-jeu à réalité augmentée, audacieux pour l’époque et on continue la série “Riot” avec une année faite de cocktails Molotov et de concerts de feu. On pense notamment au premier passage d’Orelsan avec 1995 qui ont foutu un bordel mémorable et le Dock des Suds ce week-end là bondé ! Déjà trop petit le dock serait ?
"Pour sa quatorzième édition, l’un des tout meilleurs festivals electro-acoustiques d’Europe fait dans la surenchère qualitative et quantitative. (…) La programmation de chaque soirée est ainsi habilement équilibrée, entre nouvelles découvertes excitantes et têtes d’affiches qui garantissent une nuit de plaisir.”La programmation de l'édition
Vibrations – septembre 2012
Que votre volonté soit fête !
En cette année où Marseille est propulsée Capitale Européenne de la Culture, Marsatac se voit en taille XXL, avec 13 dates entre Nîmes et Marseille et bat son record de fréquentation.
Une 15° édition, pied au plancher et pleine de surprises avec notamment un passage à l’église Saint-Cannat-des-Prêcheurs pour un live d’Aufgang et Carl Craig dantesque. Ce dernier finira même par offrir des shots au prêtre de la paroisse, absolument conquis… l’histoire ne dit pas si ce dernier a accepté ;)
C’est aussi l’année où les 3 projets Mixatac (Bamako, Beyrouth et Essaouira) après avoir été fixés sur des pistes magnétiques - pour une collection d’albums - se retrouvent sur la scène de La Criée, centre dramatique national, en clotûre de cette 15ème édition. Un dimanche de volupté après ce tourbillon de dates et d’énergies - www.mixatac.com.
"Expliquer l’étrange convergence des plus fabuleuses pointures et découvertes de I’électro et du rock dans le Sud Est fin septembre ? La réponse tient en un mot, Marsatac, mais en deux villes, Marseille et Nîmes.”La programmation de l'édition
Les Inrockuptibles – mai 2013
Retour à la Friche la Belle de Mai après cette édition 2013 ébouriffante et boulimique. Marsatac retrouve avec plaisir l’écrin de la Friche et déploie des collectifs de scénographes pour accompagner ses circulations labyrinthiques.
C’est aussi l’année où le festival développe tout un programme de dates satellites autour de ses dates principales : goûters, ciné, et même des rencontres professionnelles, Marsatac a soif d’exploration.
Malgré une trentaine d’artistes et un live d’Etienne de Crécy qui aura tout retourné à lui seul, 2014, Marsatac peine à faire le plein et se remet en question. Lieux, programmations et ambitions, que faire du projet Marsatac pour les années à venir ? Alors que Marseille est encore sous les projecteurs médiatiques, les propositions festives se multiplient et Marsatac se doit de rester aux avant-postes.
"Marsatac où la programmation parfaite de la rentrée”La programmation de l'édition
VillaSchweppes – Juin 2014
2015 est une année à part dans la vie de Marsatac. Il livrera cette année-là une édition collector, 100% électro. Un exercice de style, s’il est imposé par de fortes contraintes de coûts, doublées de l’emballement des cachets artistiques, va permettre au festival de se plonger tête la première dans un seul et unique style, en profondeur.
L’édition va loin dans l’esthétique proposant un panorama le plus large possible du spectre de l'électro, allant aussi bien d’un artiste comme Rone et son live planant, jusqu’aux israéliens d’Infected Mushroom pour un closing sauvage.
Le festival réinvente, encore, son implantation et crée une nouvelle scène Club en sous-sol avec un soin tout particulier porté à la scénographie. Cette plongée dans les profondeurs de l’électro lui autorise de nouvelles expérimentations, comme LACAJ par le collectif Arbuste, objet sonore et percussif qui, sur les interplateaux, vient envoûter les festivaliers. Une année hors normes, où l'expérience qui se veut immersive et totale prend un nouvel élan.
"Marsatac fait partie des plus anciens festivals de l’Hexagone consacrés aux musiques électroniques, mais sa programmation est loin de sentir le Febreze”La programmation de l'édition
Libération – 26 Septembre 2015
En 2016 Marsatac retrouve ses deux jambes historiques et esthétiques de prédilection : rap, hip hop et électro, et ça a du chien... loup ?
Oui car Marsatac s’affiche sous les traits d’une belle brune et sa meute, qui à l’heure où la lumière décline, prennent les traits de loups. Les images “en mouvement” cette fois-ci, sont passées entre les mains du collectif marseillais Transfuges, ça se remarque et nous embarque.
Voyage en images et subtiles éclairages, entre bleu et rouge, entre eau et feu, entre chien et loup ! La circulation à la Friche la Belle de Mai est elle aussi repensée. De nouveaux espaces sont inventés et pas moins de 5 collectifs de scénographes œuvrent à rendre cette édition unique et la “patte” de Marsatac sur une Friche que le festival sait déjà qu’il va quitter, faute de place et de perspectives d’évolution.
"Depuis maintenant 18ans, Marseille est dotée d’un des festivals au public et à la programmation la plus variée de France : le bien nommé Marsatac ”
Dure Vie – 18 Juillet 2016
REMEMBER...
les installations comme celle de la rue intérieure et une scène club encore magnifiée.
REMEMBER ENCORE...
Ghostface Killah & Raekwon côtoient Richie Hawtin pour une dernière édition à la Friche Belle de Mai haute en couleur.
Cette année 2017 compte elle aussi comme un énorme tournant dans la vie du festival. Trois changements majeurs : d’un crépuscule d’été le festival en passe aux prémices. D’une friche industrielle il débarque sur un Parc expo. De jauges étroites il se rêve en grand et s’en donne les moyens !
Marsatac mue mais ne se trahit pas !
Convoqué en 1999, Marsatac propose à la Fonky Family une résidence pour remettre le pied à l’étrier à l’un des fleurons du rap hexagonal. S’en suit un concert mythique où la température du Palais Phocéen frisera l’insoutenable. Flambée de nouveau le lendemain avec le duo hip hop rave le plus WTF du moment : Die Antwoord. Un show lumière jamais accueilli sur le festival pour en mettre plein les mirettes.
Le public ne s’y trompe pas et vient très nombreux pour cette première dix-neuvième. Le soleil lui décide d’écraser le Parc Chanot, forçant l’équipe à arroser cette vraie pelouse qui restera imbibée tout le festival durant... on pêche des fois par excès à Marsatac !
FUN FACT : Profitant de ce nouvel environnement, les loges des artistes sont installées au coeur du stade Vélodrome voisin. D’où qu’ils viennent, ils sont fascinés par ce stade mythique ! Et le plus créatif d’entre eux - Vald - osa revêtir un maillot du PSG en craquant des fumigènes en son sein. Crime de lèse-majesté. La vidéo de quelques secondes à peine fit le tour des réseaux sociaux et fut retirée aussi vite sur injection du cabinet de Monsieur le Maire !
"Le Festival Marsatac, légende marseillaise, reprend du poil de la bête, qu’il soit ras, angora ou bien simplement mi-long. Et cela nous fait bien plaisir que Marsatac renoue avec les programmations alliant grand public et qualité.”
Kiblind – 19 Juin 2017
2018 Marsatac a 20 ans et compte bien fêter ça avec les marseillais. Une édition anniversaire truffée de cadeaux donc ! Une 3ème journée... le dimanche, la plage... enfin, une scène extérieure...mais pas toute la nuit, une création (Gangue) réunissant 3 festivals amis, une scène secrète... Marsatac est sérieusement de retour aux affaires !
Niveau artistique il y a de quoi faire : lAM chez eux pour fêter (lui aussi) les 20 ans de son album de légende “l’école du micro d’argent”, Paul Kalkbrenner en terrain conquis, Jennifer Cardini au coucher du soleil sur une plage, Roméo Elvis & Nekfeu en orbite... 2018, fort logiquement, signe un nouveau record de fréquentation, une édition généreuse et gourmande à l’image de celle glace dégoulinante pour totem et la “fausse plage” pour décor. Marsatac ne manque pas d’humour... grinçant ce qu’il faut !
"Pour sa vingtième édition, Marsatac retrouvait le Parc Chanot les 15 et 16 juin dernier, suivi d’un after sur les plages du Prado le dimanche. De la pop, du rap et bien sûr un peu de house et beaucoup de techno”La programmation de l'édition
TRAX – 21 Juin 2018
Le festival adopte une allure de croisière avec - chose rare dans son histoire - une 3ème fois d’affilée dans un même lieu. Pas adepte au ronron, les équipes cherchent encore et toujours à améliorer l’accueil et étoffer l’expérience des festivalier.es. Pour se faire, plus de foodtrucks, une circulation repensée, des installations interactives uniques comme QU4DRANT, une 4ème scène, et... pour emblème un gang de meufs au volant d’une rutilante 205 GTI tunée, Marsatac est dans la place !
2019 c’est aussi la première année de La Frappe, nouveau terrain d’expression de la jeune scène rap marseillaise, coucou la 4ème scène. Dans un souci de renouer avec l’énergie des open-mic de la première édition du festival, La Frappe donne la parole à des jeunes artistes rap et hip hop venus du nord, du sud, du centre-ville de Marseille et des alentours, qu’ils soient rappeurs, rappeuses, Djs, beat-makers ou encore breakers, danceurs et danceuses.
"Depuis 21 ans, Marsatac le festival marseillais devenu le rendez-vous incontournable du rap-électro, reste fidèle à ses débuts. Il s’adresse à la jeunesse du territoire, et présente des artistes en émergence, mais aussi confirmés de Marseille, et d’ailleurs ”
France 3 – 15 juin 2019
LA FRAPPE 2019 :
c’est 12 formations et pas moins de 23 artistes, emmenés par un parrain et mentor Faf Larage ! Et sur place c’est un joyeux bordel, tout l’esprit de Marsatac résumé en une scène.
Il n'y a pas eu de Marsatac cette année ! Première fois dans la longue et tumultueuse vie du festival que le festival n’ouvre pas ses portes...
Un crève-coeur pour toute une équi... famille. Les programmateurs avaient fini leur sélection, la production esquissait les plans d’un festival encore et toujours amélioré, les contours se précisaient et puis boom, plus rien ! De toute façon, il n’y avait qu’une crise mondiale et l’invasion d’un virus pour nous arrêter !
La famille est un peu sonnée à l’image de tout un secteur qui n’en demandait pas tant. Alors on s'arrête, on fait le bilan, on profite de ce précieux temps pour se replonger dans nos souvenirs, comme pour mieux savoir où on ira dans le futur. On a donc imaginé cette émission de radio au format inédit, truffée d’interviews, de belles surprises, de morceaux de musique et d’histoires !
On est à bloc. On revient en 2021 pour une 23ème édition survitaminée.
"Pour moi Marsatac c’est le Marseille rêvé parce qu’on a toujours dit Marseille c’est tout le monde qui vit ensemble, qui partage des choses, la réalité est fausse(...) c’est une ville qui est scindée en deux, on a cru que l’on pouvait la recoller dans les années 90, ça a échoué. On a cru qu’on pouvait côtoyer les gens, partager des choses c’est faux. Sur le papier les gens vivent dans Marseille comme dans une ville dortoir, sortent très peu de leur quartier. ”
"Marsatac, comme le Stade Vélodrome, se sont des endroits où les gens viennent et se rencontrent autour de ce qui les passionnent, de ce qui leur plaît. Peut être que ces gens là qui se croisent dans la foule ne le feraient jamais au quotidien, ni dans leur métier, ni dans leurs activités, ni dans leurs loisirs. Je trouve que les grands évènements culturels sont essentiels à la vie dans une grande ville et notamment pour une ville comme Marseille !” Akhenaton - IAM